LE TAÏJI QUAN

Ces notions peuvent paraître mystérieuses, mais la pratique nous montre qu’elles désignent bien des phénomènes physiologiques palpables, dès lors que les conditions sont réunies dans le corps et l’esprit. Ainsi, le Taiji Quan est une forme de Qigong, un outil de développement personnel et énergétique.

Ce qui le différencie des autres Qigong, c’est le travail de la confrontation physique avec d’autres pratiquant-es : on apprend à recevoir la force de l’autre, et émettre notre force, en transcendant la dualité combat/fuite, autrement dit en gardant notre paix intérieure. De cette manière, on s’assure que les qualités que l’on développe par la pratique (sérénité, joie, bienveillance, lâcher-prise…) sont à l’épreuve des défis que la vie peut mettre sur notre chemin, et de la fluctuation incessante de nos pensées et émotions. On est ainsi plus libre et souverain•e au fur et à mesure que l’on progresse.

Trésor millénaire de la culture chinoise, le Taiji Quan a des effets positifs sur bien des aspects de la santé physique et mentale, documentés par de nombreuses études scientifiques : réduction du stress, libération des tensions chroniques, gestion de l’anxiété, libération des addictions, maintien d’une bonne condition physique à tous âges… À ce titre, il est aujourd’hui répertorié comme thérapie complémentaire non-médicamenteuse par l’académie de médecine (rapport du 5 mars 2013), et figure dans le Vidal du sport, un ouvrage de référence pour aider les médecins à prescrire des activités physiques adaptées à leurs patient•es. Il ne peut évidemment pas se substituer à un traitement médical, mais l’accompagner avantageusement dans de nombreux cas.